"Il y a toujours si peu d'évidence dans ce que je ressens."

La narratrice vit avec sa mère dans une cabane au milieu de la forêt. Tous les hommes qui faisaient partie de leur vie les ont abandonnées. Certains sont morts, d’autres non. Mais le deuil des vivants n’est pas plus facile que celui des morts. Pour survivre à toute cette violence, elles se replient dans cette maison qu’elles ont habitée des décennies auparavant et dans laquelle elles ont vécu dans un semblant de sérénité.

J’ai été frappée en plein coeur par ce roman. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas été convaincue par ce qui advient aux personnages et qui, à mon sens, n’a pas grande importance. Mais, les mots de l’auteure m’ont donné la sensation qu’elle les avait écrits pour moi. Qu’ils m’étaient intimement destinés. Qu’ils parlaient de moi comme personne ne me connaît.

Le revers de cette résonance, c’est que j’ai été tellement happée par le premier tiers du livre que j’aurais voulu que le roman s’arrête là. Comme quoi, finalement, on ne s’intéresse jamais qu’à ce qui est soi chez l’autre.

A lire en forêt.

Extraits :

« Elle est d’accord pour célébrer la légèreté, la joie. Elle ne peut pas être contre. Mais ça n’est pas elle. »

« Maman et moi aimons les humains et leurs histoires, mais nous sommes incapables de nous contenter des bribes qu’une conversation sur le pas de porte laisse échapper. Il nous faut plus. Nous avons toutes les deux besoin d’entendre tout. »

« Elle dit que les romanciers savent raconter des histoires. Que ce qui importe aux écrivains, ce sont les mots, leur enchaînement et leur rythme. Ceux qui excellent dans les deux, elle les appelle les auteurs. »

« tout ce qui aurait dû me rendre plus forte m’avait rendue plus fragile. »

« Nous trouvons que commenter les romans les assèche. En revanche, nous adorons relever certaines phrases qui nous ont marquées. »

« je me sentais coupée du monde. Incapable de sortir de ma tête. Incapable de m’ouvrir tout court. Trop de choses se passaient, ici et maintenant, convoquant hier, anticipant demain. Je ne pouvais pas être juste là. Laisser aller. »

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