« Nos madeleines proviennent du même paquet »

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Quand elle est enfant, la mère de la narratrice se jette de la tour d’un château. Des liens extrêmement forts l’unissent alors à sa soeur aînée, Suzanne.

Adulte, la narratrice voit son univers s’effondrer quand la femme qu’elle aime la quitte et qu’elle se trouve contrainte de faire hospitaliser Suzanne en psychiatrie.

J’ai beaucoup aimé la sensibilité de ce roman et l’incroyable justesse tout en retenue de la description des sentiments de la narratrice, éduquée pour que rien n’affleure et pourtant en proie à d’immenses tempêtes intérieures.

Un roman délicat lu avec beaucoup de plaisir.

A lire à l’aquarium.

Extraits:

« Avoir un avis à donner, une chose à dire, me demande un temps si long qu’il fait de moi une personne peu bavarde. »

« J’ai pensé que la folie de ma mère n’était rien d’autre que des instants où elle refusait le silence imposé par son histoire. Délirer, c’était résister. J’ai pensé que les fous sont des résistants méprisés. »

« Parfois, quand le silence est installé depuis trop longtemps, il devient nécessaire. Il prend soin d’une certaine réalité dans laquelle Suzanne est en sécurité. Son regard est tranquille. Toujours aussi bleu. Si l’enfance est un territoire insaisissable, je l’ai traversé avec ce regard-là à mes côtés. Nos madeleines proviennent du même paquet. »

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