Comme lorsqu’il avait trois ans et qu’il s’est perdu au supermarché, Jean-Louis Fournier se sent seul. Ses voisins ne l’invitent pas, ses amis l’évitent, sa fille le délaisse et la seule femme qui passe du temps avec lui, envoyée par la mairie pour aider les seniors, l’agace.
Régulièrement, je tente de lire Jean-Louis Fournier parce que j’ai aimé Antivol et La Noireaude de tout mon coeur quand j’étais enfant. Mais, à chaque fois, je ressens le même agacement face à son aigreur que je ne parviens pas à percevoir comme de l’humour.
A lire quand ton papy t’énerve pour te sentir moins seul.
Extraits:
« Et ma sainte fille prie pour que je casse ma pipe »
« Je n’aime pas toujours les autres mais j’aime que les autres m’aiment. Si j’appelle souvent les autres par téléphone ce n’est pas pour avoir des nouvelles d’eux, c’est pour leur donner des nouvelles de moi. Quand ils parlent d’eux longtemps, ça m’ennuie, je n’écoute pas, j’attends que ce soit fini, pour enfin parler de moi. »
« Je suis dans le métro debout au milieu d’une bande de jeunes, on est très serrés les uns contre les autres, j’étouffe. Il y en a un qui lit un livre « Les Rêveries du promeneur solitaire », les autres qui ne savent plus lire, ont des germes de pomme de terre qui leur sortent des oreilles, ils ont le regard perdu, certains accompagnent une musique avec leur tête. »
« Les hommes parlent, les femmes savent écouter. Et parfois, elles sont belles. »
Luciole et Feu Follet 
Mouais ça me branche pas ! Les papy râleurs ne m’inspirent pas (les raleurs en gêneral!)
De Jean-Louis Fournier, j’ai lu « on va ou Papa? » et « veuf ». J’en ai gardé un bon souvenir. Effectivement, son humour est assez acerbe. A voir si je me laisse tenter par celui-ci!