« On met une vie à guérir de sa famille. »

Dans cette autobiographie sociologique, Rose-Marie Lagrave retrace son parcours de transfuge féministe, de son enfance dans une famille nombreuse pauvre et catholique à sa retraite de directrice d’études à l’EHESS.

Elle parle avec intelligence et simplicité de soumission de classe, de genre, de maternité et de vieillesse.

Un très beau parcours et une réflexion enrichissante.

A lire pour se ressaisir.

Extraits :

« En nous répétant « je te le rabattrai ton faux orgueil », ce que mon père ne savait pas, c’est qu’il plombait pour longtemps la capacité d’agir de ses enfants, en préemptant toute velléité de sortir du lot. »

« l’école est simultanément un facteur de reproduction des inégalités sociales et un facteur correctif marginal de ces inégalités, de sorte qu’on ne saurait confondre massification et démocratisation scolaire. »

« Il me semble que j’étais empêtrée dans ce dilemme qu’éprouvent nombre de transfuges, entre le désir d’ascension sociale et la crainte d’occuper une place au-dessus de leurs moyens. »

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