Marc Grinsztajn est hospitalisé dans un grand hôpital parisien pour des troubles psychiques. Il est traité par ECT, sigle aseptisé désignant les antiques électrochocs. Après six mois de traitement, l’auteur sort de l’hôpital en grande partie amnésique.
Dans son livre, l’auteur détaille toutes les contraintes du quotidien quand la mémoire fait défaut. Comme faire ses courses quand on est incapable de retenir son numéro de carte bleue ?
Il dévoile aussi les difficultés émotionnelles dans sa relation aux autres qu’il a presque entièrement oubliés. Il partage également ses lectures concernant la psychiatrie et son histoire et, de façon drôlissime, l’opacité du corps médical quand ses méthodes se trouvent contestées.
J’ai beaucoup aimé ce livre aussi drôle qu’intelligent et bien écrit.
A lire un stylo à la main, pour ne rien oublier.
Extraits:
« Un humain normal s’adapte toujours à sa vie, fût-elle de merde, car la vie l’emporte normalement chez l’humain normal. »
« La passion aurait signé mon entrée dans la dinguerie. Je suis sûr qu’il faut résister de toutes ses forces à cette affirmation. Il ne faut jamais laisser l’amour entre les mains de la boutique, contrats de mariage ou états de démence. »
« Contrairement à une idée reçue, on n’écrit pas pour se souvenir. On écrit pour oublier. Pour oublier ce qu’on a écrit. »
Ta présentation du livre me donne bien envie de le lire!