Pensionné de guerre, Victor Bâton vit seul dans une chambre de bonne miteuse. Sa seule obsession est de trouver un ami qui le sortirait de la solitude et il arpente les rues de Paris dans cet espoir.
Dans ce livre, il narre cinq des rencontres importantes qu’il a faites et sur lesquelles il a à chaque fois projeté sa propre petitesse, les conduisant à l’échec.
Le style de cet auteur est exactement celui que j’apprécie: simple mais extrêmement précis. Les personnages transmettent à la perfection ce que l’humanité a d’absurde. Jusqu’à la chute du dernier chapitre.
A lire un soir de pluie.
Extraits:
« La peur d’avoir un ennemi m’empêcha de dormir pendant une semaine »
« La même serviette me sert pour la figure et les mains. Si je devenais riche, ce serait la même chose. »
« Je ne répondis pas: le silence me rendait intéressant. »
« J’étais ennuyé, non pas qu’il me prit pour un commissionnaire, mais du fait qu’il troublait mon amertume. Maintenant, quelqu’un me parlait ! Je ressemblais donc à tout le monde. A cause de cet homme je n’avais plus le droit de me plaindre. »
Et, pour cette lecture, deux extraits de mon carnet inspirés de deux phrases de ce roman: