« Cet homme ne souffre pas que dans sa chair: il a mal aux autres. »

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Après un drame personnel, Antoine se réfugie dans une ferme en lisière de forêt et y ouvre une bouquinerie.

A la faveur du déménagement de ses plus proches voisins, il fait la connaissance de Lorraine, une jeune conteuse qui le fait rajeunir. Elle va réveiller en lui une sensibilité qu’il croyait endormie.

Quand j’ai appris le décès d’Eric Holder, je me suis aperçue que je n’avais lu aucun de ses romans. Le jour même, j’ai croisé à la librairie ce livre dont la couverture ne pouvait me laisser indifférente. J’ai toujours rêvé :

1/de vivre au fond des bois

2/d’ouvrir une librairie

Je n’ai réalisé aucun de ces rêves mais j’ai acheté le livre.

J’ai bien aimé découvrir le défilé de personnages tous plus pittoresques les uns que les autres. Du garde-champêtre en bore-out à l’homme des bois voleur de livres, ils ont tous quelque chose de poétique et attachant.

L’écriture n’est pas de celles auxquelles je m’attache facilement mais j’ai passé un bon moment.

A lire dans sa bibliothèque avec un verre de vin.

Extraits:

« Quel être à notre époque est assez romantique pour ne voler qu’un bouquin usagé? »

« Dès le magasin fermé, son temps n’appartient plus qu’à elle, qui le défend farouchement. Ne plus voir personne, ne plus entendre quiconque. En compagnie, elle aussi, de chats, lire des romans contemporains, les annoter, de là passer au journal intime, sa colonne vertébrale, puis aux journaux tout court, qu’elle dépouille avec une grâce nonchalante en croquant des amandes. »

« Laurence, que je vois parfois, est une lectrice exigeante, pour qui lire ne constitue pas obligatoirement une partie de plaisir, elle lit vers le haut, Habermas, Morin, Foucault… On ne peut, au passage de telles lectrices, qu’ôter son chapeau. »

 

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