« L’humeur noire lui dévorait les veines »

Manushe est une « vierge jurée ». En contrepartie de la liberté du célibat, elle a abdiqué sa féminité et vit, depuis son adolescence, une vie d’homme respecté par sa communauté.

Adrian, un homme mystérieux, va venir troubler cette vie sans aspérité.

Il est très difficile de parler de ce roman sans déflorer l’intrigue. Je m’arrêterai donc à ces mots bien qu’ils ne résument que les dix premières pages du livre et pas du tout son coeur (NB: ne regardez pas les notes que j’ai prises dans mon carnet sur la photo si vous ne voulez pas en savoir trop).

Je n’ai lu que de bonnes critiques de cet ouvrage lorsqu’il est sorti et, quand je l’ai croisé en poche chez ma libraire, je n’ai pas hésité une seconde à l’acheter.

Malheureusement, j’ai été déçue. Tout d’abord, des « vierges jurées », il n’est que très peu question puisque le récit est essentiellement centré sur Adrian. La quatrième de couverture laisse espérer un roman sur la condition féminine sous certains cieux mais il n’en est rien.

D’autre part, si je dois reconnaître que la langue d’Emmanuelle Favier est très certainement sans défaut, je l’ai trop souvent trouvée prétentieuse. Dans l’art en général, j’aime la beauté de la simplicité. Dans ce roman, il n’en est rien.

Au final, je me suis sentie un peu désemparée face à un ouvrage très documenté (deux pages concluent le récit dans lesquelles l’auteure expose le travail qu’elle a fait en amont de son roman. J’ai trouvé ça très étrange), précis et bien écrit mais face auquel je n’ai ressenti que très peu d’émotions.

Je déteste me sentir autant à côté de la plaque quand je lis un livre qui a été encensé (et encore plus quand il m’a été recommandé par une lectrice dont j’apprécie les goûts).

A lire avec un gros pull en laine et des chaussettes rêches.