
Journal imaginaire d’Euphrasie Artaud, la mère d’Antonin Artaud.
Au fil des pages et des années, une femme qui cherche à sauver, à protéger, à retrouver son fils.
Une lecture qui m’a souvent mise mal à l’aise. Comment prêter des pensées si intimes à une femme ayant réellement existé ? Euphrasie Artaud était-elle cette mère abusive, étouffante, possessive, tendant à considérer son fils comme un objet d’amour exclusivement maternel et lui niant toute autonomie ? Défauts difficilement contrebalancés par la douleur qu’elle ressent, confrontée au déclin puis à la mort de son enfant préféré.
A lire entre un livre de poésie et une pièce de théâtre.
Extraits:
« Celle qui n’a pas compris sa douleur ne peut pas prétendre l’aimer. »
« Mais, bon, ce n’est pas commode, cette guerre, avec mon arthrose. »
« et si, moi, ma réponse au malheur c’était la méchanceté? »