"L'être des écrivains, c'est leur style."

Dans cet essai, Philippe Vilain partage sa réflexion sur la littérature du XXIème siècle qui a, pour lui, abandonné sa volonté créatrice en laissant le sujet primer sur l’oeuvre.

Philippe Vilain s’interroge aussi sur la possibilité d’exister en tant qu’écrivain dans un monde qui privilégie la littérature de masse et les sujets « qui se vendent » au détriment du style et de l’expression artistique.

Un essai court et bien construit qui trouve diablement bien sa place après ma précédente lecture.

Ca fait du bien!

A lire à la bibliothèque.

Extraits:

« Comme si le terme « fiction » permettait de mieux faire accepter la brutalité du réel et, concernant l’auto fiction, de valoriser la part supposée narcissique, impudique, voire thérapeutique d’un texte, peut-être de lui donner toute sa légitimité esthétique. »

« L’exofiction n’inscrit donc pas de vision politique, et ne donne pas une version poétique originale aux évènements, mais se contente d’illustrer, de montrer l’envers anecdotique de la grande Histoire et d’en raconter les coulisses. »

« la soumission de l’écrivant qui, pour répondre à des intérêts économiques, fabrique des livres formatés, produit machinalement de l’écriture à la chaîne, dans l’oubli de son être. »

« les « diseurs de rien », dont l’action sur l’esprit et la sensibilité se révèle inexistante, qui n’engage aucune réflexion et n’a d’autre visée -non avouée- que de divertir. »

Et vous en pensez quoi?