Joseph, Suzanne et leur mère vivent au Viêtnam, au début du siècle dernier. La mère, veuve, a travaillé avec acharnement pour économiser un peu d’argent et l’investir dans une concession qu’elle a le devoir de faire fructifier pour la transmettre à ses enfants. Mais, quelques mois après leur arrivée, elle se rend compte qu’elle a été bernée. Sa concession n’est pas cultivable et les économies de toute une vie ont été investies à fond perdu.
Ce roman est celui de la misère, de la douleur et de la folie. Tout n’est que souffrance dans ces lignes. Tout espoir a été définitivement aboli pour la mère qui a abandonné la vie et se contente de subir son existence, n’aspirant profondément plus qu’à la mort.
Le propos est bouleversant et le thème du roman d’une importance et d’une vérité capitales. La douleur qu’on ressent au cours de la lecture, c’est celle d’un réel sans fard.
Si j’ai apprécié cet ouvrage pour cette raison, j’ai cependant souvent été rebutée par l’écriture. J’avais beaucoup aimé « L’amant » (dans ma lointaine jeunesse) et je ne me souvenais pas de cette âpreté.
En résumé, c’est un livre dont on ne ressort pas indemne. Un livre qui marque mais dans lequel il ne faut chercher aucune légèreté.
Je suis heureuse de l’avoir lu mais tout autant de l’avoir terminé.
Je partage ton avis. Sauf que toi, tu sais si bien écrire sur les livres !