Un soir de Noël, Edouard rencontre Reda, dans la rue, en rentrant chez lui. Immédiatement attiré par le jeune homme, il le laisser monter dans son appartement et ils passent la nuit ensemble, avant que tout ne dérape pour une banale histoire de vol.
Ce livre est un récit croisé de la soirée. Le lecteur suit les propos de la soeur d’Edouard qui expose les faits à son mari et, comme un monologue intérieur, les commentaires d’Edouard, qui assiste à la conversation, caché derrière une porte.
L’histoire de la violence dont il est question va bien au-delà des faits de la nuit, prétexte au propos. Edouard Louis parle racisme, homophobie, violence sociale. Il évoque les violences qu’il a subies mais aussi celles que la société fait subir à son violeur.
Les points de vue s’entremêlent comme les niveaux de langage, passant d’une prose soutenue quand Edouard s’exprime à un discours beaucoup plus simple quand l’auteur nous rapporte les propos de sa soeur.
Cette plume qui m’avait tant plue, subjuguée même, quand j’ai lu « En finir avec Eddy Bellegueule » n’a pas su me charmer cette fois-ci. Je n’ai pas retrouvé la parfaite justesse des émotions du précédent roman et j’ai été malmenée par la construction même du récit, laissant beaucoup de place aux propos de la soeur de l’auteur et, donc, au parler plus « prolétaire » que j’ai cette fois trouvé presque artificiel.
Une petite déception donc, mais certainement liée à l’emballement ressenti à la lecture du premier roman de l’auteur.
J’attends le troisième avec impatience.
Faudrait que je regarde si je tombe sur le premier…
C’est bien de vouloir lire le suivant, moi, après une déception, je vais plutôt voir ailleurs… Sûrement un tort.
Merci pour la decouverte de cet hauteur!
J’ai tellement aimé le premier que c’était ce que je redoutais pour le second, une déception.
Je vais tout de même tenter de me le procurer ! Merci pour ce retour !