
Lola Lafon passe une nuit au musée Anne Frank, dans l’Annexe. L’occasion pour l’autrice de se confronter à sa propre histoire et à celle de sa famille. Une réflexion qui s’étend à la mémoire et au travail de l’écriture.
Un très beau texte, bouleversant tout en restant sobre et pudique.
A lire en gardant dans un coin de la tête l’adolescent(e) qu’on a été.
Extraits :
« Ecrire n’est pas tout à fait un choix: c’est un aveu d’impuissance. On écrit parce qu’on ne sait par quel autre biais attraper le réel. Vivre, sans l’écriture, me va mal, comme un habit trop lâche dans lequel je m’empêtre. Il faut parfois rétrécir l’espace pour en entendre l’écho. »
« Les survivants et les exilés ne sont pas des héros. Ce sont des épuisés qui font comme si »
« J’avais le sentiment que les gens qui n’avaient jamais été victimes de rien n’étaient pas tout à fait humains. Mépris pour les gens trop satisfaits de leur vie sans problèmes. »
Ce commentaire me touche beaucoup et me donne envie de lire ce livre. Chère luciole heureuse de vous retrouver