Jonathan sort de prison. Les faits pour lesquels il a été incarcérés n’ont finalement pas pu être prouvés. Il est libre. Mais cette liberté sans main tendue l’effraie. Alors, il se raccroche au manuel que lui a donné le psychologue du centre pénitentiaire et aux exercices psychologiques qu’il contient pour tenter de tenir à distance la fièvre qui le ronge. Tout aurait dû fonctionner si la jeune Elke n’était pas venue vivre dans la maison près de la sienne, littéralement abandonnée par sa mère, toujours absente.
Ce roman décrit parfaitement les tensions psychologiques, la douleur ressentie par le malade, l’angoisse, la honte et la culpabilité de ne pas parvenir à maîtriser ses pulsions. Les descriptions sont d’autant plus intéressantes qu’elles peuvent s’appliquer à nombre de troubles mentaux. On suit la lutte de Jonathan pour parvenir à devenir « quelqu’un de meilleur » et les obstacles intérieurs auxquels il se heurte. Un roman intense dont seul le dénouement m’a un peu déçue.